« emeis et moi », Épisode 10 : rencontre avec Pilar Alfaro, aide-soignante à la clinique du Grand-Salève

PilarAlfaro.jpg
emeis | jeudi 31 août

« emeis et moi », Épisode 10 : rencontre avec Pilar Alfaro, aide-soignante à la clinique du Grand-Salève

Afin de vous faire découvrir les différents corps de métier au sein du groupe emeis en Suisse, nous vous proposons « emeis et moi », une série d'entretiens avec nos collaborateurs. Pour ce nouvel épisode, nous partons à la rencontre de Pilar Alfaro, aide-soignante à la clinique du Grand-Salève.

Bonjour Pilar ! Pour commencer l'entretien, peux-tu nous décrire ton parcours et nous dire pourquoi tu as choisi cette voie ?

A l’adolescence, ce que je souhaitais faire avant tout c’était criminologue. Cet univers me passionnait. J’ai donc commencé des études de criminologie, avant de me réorienter vers des études en psychologie d’où je suis ressortie diplômée. Là, j’ai su que, plus qu’un métier en particulier, ce que je voulais faire avant tout, c’était « aider les autres ».

Mes premières expériences professionnelles étaient avec les enfants, dans des ludothèques ou des camps d’été, comme animatrice socio-culturelle. Je travaillais alors avec la mairie de mon village, dans la région de Valence en Espagne.

Ensuite, j’ai tenté le concours de la fonction publique, avec l’idée de devenir conseillère d’orientation dans les écoles de ma région mais malheureusement, je n’ai pas eu ce concours. Quelques temps après, un ami installé en Suisse m’a contactée pour me proposer de travailler comme maman de jour pour un couple d’Espagnols habitant sur le Canton de Vaud. J’ai réfléchi pendant quelques jours et j’ai dit « oui ». J’ai donc quitté mon petit village, ma famille et mes amis pour venir ici en Suisse. Je ressentais le besoin de bouger et de débuter une nouvelle aventure. 

Comment es-tu arrivée à la clinique du Grand-Salève ?

Travailler comme maman de jour et femme de ménage pour cette famille était nouveau pour moi, et j’ai beaucoup aimé cela. A tel point que mon souhait était de poursuivre dans cette voie du housekeeping. J’ai alors trouvé une annonce d’emploi à la clinique du Grand-Salève, qui, en 2018, recherchait une personne comme vacataire.

J’ai été engagée et mon histoire avec la clinique a pu commencer. 

Parle-nous de ton évolution surprenante au sein de la clinique.

Dès mes premiers mois à la clinique du Grand-Salève, et même en étant au sein de l’équipe housekeeping, j’avais toujours en tête cette idée de pouvoir « aider les autres », aider les patients.

Je me suis renseignée auprès de la Croix-Rouge sur la formation d’aide-soignant et j’ai pu faire une semaine de découverte du métier pour voir si cela me plaisait réellement. Et cela m’a plu ! J’ai donc déposé un souhait de formation d’aide-soignante auprès de la Direction de la clinique du Grand-Salève, qui l’a accepté.

Pendant plusieurs mois, j’ai donc continué mon métier de femme de ménage puis, sur mon temps libre, j’ai suivi la formation et fait mes semaines de stage.

Depuis février 2023, je suis officiellement aide-soignante à 80% pour la clinique du Grand-Salève et cela me réjouit. 

Comment sont organisées tes journées en tant qu'aide-soignante ?

Lorsque j’arrive le matin, j’assure le service du déjeuner. C’est un moment important, c’est le premier contact avec le patient. J’aime particulièrement insuffler de la bonne humeur à ce moment-là. J’aide les patients à s’installer, je vérifie qu’ils soient confortables. Une fois les déjeuners servis et débarrassés, avec les infirmières du service, nous vérifions la programmation des aides à la toilette et des objectifs propres à chaque patient.

Cette étape est importante puisqu’elle permet de nous assurer dans quelle mesure nous devons apporter de l’aide aux patients. En réadaptation, il est important de « faire avec » et non de « faire pour ». Le midi, avant le service des repas, je transmets les informations importantes à l’infirmière pour garantir la sécurité du patient.

Pour le dîner, les patients peuvent monter au restaurant, où je les accompagne si nécessaire, ou en chambre. Dans ce dernier cas, tout comme le matin, je m’assure que les patients soient installés de manière confortable pour le repas. Une fois les repas débarrassés, nombreux sont nos patients qui souhaitent se recoucher avant d’entamer le programme des thérapies de l’après-midi.

Tout au long de la journée, j’accompagne les patients en séance de thérapie : que ce soit en fauteuil roulant pour les patients qui ne peuvent pas marcher, ou en tant qu’accompagnatrice pour sécuriser la marche jusqu’au gymnase.

En fin de journée, tout comme le midi, j’accompagne les patients au restaurant ou je sers les plateaux en chambre. Puis, toujours selon les objectifs définis en équipe interdisciplinaire, j’aide les patients à se déshabiller et à se coucher. Le coucher est un moment important de la journée. Nos patients ont des journées rythmées par les séances avec les physiothérapeutes, les ergothérapeutes ou encore les maîtres de sport ; je leur apporte une dernière touche de gaieté et de soleil avant de quitter mon poste et laisser le relai à l’équipe de nuit.

Un mot pour conclure cet entretien ? 

J’apprends énormément chaque jour avec les infirmiers, les médecins et j’adore ce nouveau poste. D’autant que je peux aussi mettre en pratique mes connaissances en psychologie ce qui, au quotidien, peut m’aider dans certaines situations lorsque j’ai affaire avec les patients. 

J’en profite d’ailleurs pour remercier la Direction de la clinique de m’avoir permis de faire cette formation en adaptant mes plannings.