« emeis et moi », Épisode 14 : rencontre avec Barbara Nettuno, physiothérapeute et acupunctrice

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Clinique Bois-Bougy | lundi 17 mars

« emeis et moi », Épisode 14 : rencontre avec Barbara Nettuno, physiothérapeute et acupunctrice

Afin de vous faire découvrir les différents corps de métier au sein de nos cliniques, nous vous proposons « emeis et moi », une série d'entretiens avec nos collaborateurs. Pour ce nouvel épisode, nous partons à la rencontre de Barbara Nettuno, physiothérapeute et acupunctrice à la clinique Bois-Bougy.

Bonjour Barbara ! Pour commencer, pourrais-tu nous décrire ton parcours et nous dire pourquoi tu as choisi cette voie ?

Bonjour ! Je suis née à Rome et j’ai étudié dans une école bilingue italien-français. Une fois ma double maturité française et italienne en poche, j’ai commencé des études universitaires en biologie, que j’ai rapidement abandonnées car je trouvais cela trop théorique.

Peu après, vers 18-19 ans, j’ai eu un grave accident d’équitation suite auquel j’ai entamé un long processus de rééducation. C’est ce long parcours qui m’a donné envie de partir dans cette voie professionnelle de physiothérapeute. J’étais déjà attirée par tout ce qui touchait aux techniques de massages traditionnels chinois à cette époque-là, mais c’est vraiment mon accident et ma rééducation qui m’a donné ce déclic.

Je me suis donc inscrite dans une filière universitaire en Italie et j’en suis ressortie diplômée en physiothérapie en 1999, avec une spécialisation en pédiatrie.

Quelle a été ta carrière avant d’arriver à la clinique Bois-Bougy ?

Milieu hospitalier, cabinet privé : j’ai testé différentes choses en début de carrière. De par le fait que j’avais fait une école internationale, j’ai pu voyager entre la France, l’Italie et la Suisse pour diverses formations en physiothérapie et c’est lors de l’un de mes voyages en Suisse que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon futur mari.

Installée à Genève au début des années 2000, j’ai d’abord intégré l’Hôpital des Trois-Chênes à Thônex (GE) comme physiothérapeute en gériatrie, puis un peu plus tard, la clinique La Lignière à Gland (VD), où je suis restée pendant trois ans. Durant ces années, j’ai également pu commencer mon activité en tant que physiothérapeute indépendante. Celle-ci prenant de plus en plus de place, j’ai dû prendre une décision et j’ai décidé de quitter la clinique La Lignière pour me focaliser à 100% sur mon cabinet privé.

Ensuite, j’ai commencé mon cursus d’acupunctrice, que j’ai achevé en 2010, moment où j’ai arrêté de faire des consultations à domicile pour rester à temps plein dans mon cabinet, chez moi, à Founex (VD).

Quand et comment es-tu arrivée à la clinique ?

Bien des années plus tard, le Covid est arrivé et m’a amenée à me poser me poser beaucoup de questions. J’ai dû fermer mon cabinet, et donc faire une croix sur plusieurs mois de salaires, rendant mon quotidien de plus en plus difficile. J’avais également des projets immobiliers, qui sont devenus compliqués, voire impossibles, avec ma situation d’indépendante. J’ai donc fait le choix, pour mon bien-être, de dire « stop » à l’activité indépendante pour retrouver un emploi en CDI.

Etant très bien établie sur la région nyonnaise, il s’avérait que de nombreux patients que je recevais fréquentaient la clinique Bois-Bougy et m’en disaient le plus grand bien. Ajouté à cela, je connaissais la Doctoresse Aïkaterini Oïkonomidi depuis plusieurs années et c’est elle qui m’a mise en contact avec Annie Dubreuil, la responsable de l’équipe paramédicale de la clinique, en me disant que mon profil de physiothérapeute/acupunctrice pourrait grandement les intéresser.

J’ai donc été invitée pour un entretien, qui s’est avéré concluant, puisque j’ai commencé ici début novembre 2024 avec l’idée d’ouvrir ce secteur de médecine traditionnelle chinoise en ambulatoire, mais aussi de venir renforcer l’équipe des physiothérapeutes.

Comment sont organisées tes journées entre ces deux métiers ?

Basculer entre ces deux « casquettes » ne me pose aucun problème, quand bien même les lieux de soins dans la clinique sont à l’opposé l’un de l’autre. J’ai connu bien plus compliqué et difficile par le passé ! Grâce à mon réseau et mon implantation locale, mes anciens patients en cabinet privé me retrouvent assez facilement sur internet et je les retrouve désormais ici, à la clinique. Mes séances en physiothérapie sont donc assez stables et mon agenda de ce côté-ci est bien rempli.

Côté acupuncture, cela prend de l’ampleur au fur et à mesure des semaines depuis mon arrivée en novembre 2024, et je constate que les demandes augmentent de plus en plus. Comme je le disais, la grande majorité des patients que je reçois sont d’anciens patients que j’avais en cabinet privé. Ensuite il y a le bouche-à-oreille qui fonctionne vraiment très bien. Mon objectif serait d’arriver à une répartition quasi paritaire entre mon temps de physiothérapeute et celui d’acupunctrice.

Que propose-tu aux patients qui viennent te voir en ambulatoire ?

En acupuncture, je recherche le bien-être du patient, tandis qu’en physiothérapie, nous nous concentrons davantage sur le fonctionnel tels que la prothèse de genou, de hanche, le renforcement, etc. L’acupuncture permet au patient de se relâcher complètement, de travailler tout ce qui gravite autour de son opération et de son état actuel. On peut, par exemple, travailler sur les troubles du sommeil, les migraines, et tout ce qui touche au mental du patient. Les patients qui viennent me voir recherchent une prise en charge globale et aussi un moment de détente, qui les sort de leurs séances quotidiennes de physiothérapie, d’ergothérapie ou de sport.

Grâce à l’acupuncture, nous allons plus loin que la simple rééducation post-opératoire et c’est ce qui plaît aux patients. Durant les séances d’acupuncture, je pique les aiguilles durant 20 à 30 minutes, puis je poursuis avec des massages chinois. Les premiers temps, je reçois les patients deux fois par semaine, puis petit à petit, j’espace les rendez-vous à une fois par semaine, puis une fois par mois.

Tous les patients que je reçois et qui découvrent l’acupuncture me disent ressentir les bienfaits de cette pratique dès la première séance. Et comme cela devient un peu « addictif », ils demandent à revenir me voir très vite ! Je pense sincèrement que le bien-être doit faire partie intégrante de la rééducation du patient. On ne peut pas bien rééduquer une personne physiquement sans se soucier de son état psychique.